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Les dessous des séries
5 mai 2012

Glee, ou comment renforcer les stéréotypes:

D'après Le Grand Robert, le stéréotype serait une "association stable d'éléments (images, idées, symboles, mots) formant une unité". Dans le langage courant, un stéréotype est une image toute faite.  Par exemple, c'est bien connu, tous les français se promènent avec un verre de vin et une baguette de pain à la main.

Les stéréotypes sont nombreux. Le site media-awareness.ca en propose plusieurs: La blonde écervelée, le gros bon vivant, le footballeur idiot, l'intello à lunettes, l'homosexuel "fofolle"....

Les séries regorgent de stéréotypes, mais nous avons décidé de nous arrêter sur Glee, la série phénomène chez les adolescents. Il est vrai qu'un épisode de série ne dure en général pas plus de cinquante minutes. Les personnages ne doivent donc pas être complexes outre-mesure, et dans ce cas là, les stéréotypes sont utiles. (Nous nous souvenons tous de la belle blonde au corps de rêve dans Alerte à Malibu..) Dans les séries, le stéréotype permet donc de rapidement cerner un personnage. Cependant, Max Butlen explique en quoi les stéréotypes peuvent être dangereux. "Dans leur versant négatif, les stéréotypes en tant que schèmes collectifs de pensée, images réductrices du réel ou en tant que représentations culturelles datées et figées. Ruth Amossy et Anne Herschberg-Pierro renvoient aux préjugés qui alimentent l’incompréhension, le mépris et les tensions entre individus ou entre groupes sociaux."

 

stereotypeMax Butlen « Que faire des stéréotypes que la littérature adresse à la jeunesse ? », Le Français aujourd'hui 2/2005 (n° 149), p. 45-53. , consulté le 4 mai 2012

 

Glee, la série dont les adolescents raffolent, n'est pas en reste. Nous l'avons déjà dit, l'histoire principale tourne autour de quelques adolescents, qui vivent autour de leur chorale, de la danse, et les stéréotypes vont bon train:

Kurt, l'homosexuel passionné de mode et persécuté par ses camarades.

Quinn, la capitaine des pom pom girls (et blonde évidemment), qui fréquente l'un des garçons les plus populaires du lycée.

Mercedes, la diva soul afro américaine (et obligatoirement en surpoids).

Brittany, la blonde pas très intelligente (forcément), et superficielle, la bimbo qui se moque des autres filles.

Glee reprend donc des stéréotypes, des clichés répétés que tout le monde, surtout les adolescents, intègrent. Ils facilitent "l'accroche" au personnage, on l'identifie mieux. Peut-être aussi que les adolescents s'identifient eux-mêmes mieux à un stéréotype, mais, est-ce une bonne chose de les imposer aux adolescents, qui apprennent à se construire? Est-ce une bonne idée de proposer des personnages si peu complexes et si éloignés de la réalité? Attendons pour cela des études scientifiques plus complètes qui pourront peut-être répondre à ces questions...

 

 

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